Ce qui suit importe peu

Vies minutes...

Jours acides

... Retour à la case départ, sept heures, rues froides, j'hésite les marches du métro, je passe, j'apercois Julian et Gavriel en grande discussion, ils n'attendent rien et personne ne les retient, ils ne semblent pas sortis de leur nuit paumée, une de plus, quelques heures de moins à vivre pour le mieux...

Images
Statistiques

Date de création : 04.10.2011
Dernière mise à jour : 27.08.2024
500 articles


Derniers commentaires Thèmes

soi sourire vie moi monde femme musique jeux nuit mort bleu belle

Articles les plus lus

· Derrière Juliet
· Mots déchirés
· Désanimé
· Au nom de rien
· Sur-vivre

· Le désordre des mots
· Un, deux, trois, zéro.
· Peurs
· Blanc et noir
· Tick-tock, tick...
· Anagrammes
· ᚳᛊ ᚵᛊᛁᚳᚳᛊᚴᚱ
· La couleur des corps.
· Je veux t’être.
· Danse.

Voir plus 

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Epilogue (139)
· Juliet (135)
· Délires (36)
· Mes nuits (45)
· Le Jour (32)
· Images (19)
· Nos cauchemars (12)
· L'instant zéro (14)
· Quand le sommeil s'attaque à l'encre (7)
· Tableaux (9)

Extrait

Tic, tac faisait l'homme, à la chemise rouge, allongé sous un ciel d'étoiles alors que la pluie tombe, la nuit dans le fond d'un parc, trop à la marge pour être compris.

Tic, tac, les aiguilles lentes de sa nuit.

Rechercher
Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "giovannipace" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Extrait

Il ne pleut que la nuit et toujours des gouttes de toutes les couleurs parfois dansées par le vent, les étoiles sont muettes depuis longtemps, seuls des rayons bleus transpercent une uniforme couche de nuage noirs.

Blanc et noir

... Eau suspendue, les immeubles ondoient dans cet air immobile, incertain, trouble, ils inventent une...

les rêves mentent

... Ce qui suit importe peu. Vies stériles. Quelle heure est-il, j'ai perdu le temps...

 

yyy
Extrait deux

Je ne vois plus le jour, il ne se souvient pas de moi et passe maintenant trop vite pour que je puisse attraper un peu de sa lumière et aller les trottoirs dans un sens commun.

Extrait

La nuit est complète maintenant bien installée dans les moindres recoins avec ses bruits si particuliers, son rythme différent et ses fantômes qui hantent les ruelles abandonnées et obscures de la ville, la cime des arbres du parc crèvent les nuages descendus trop bas et libère une pluie...

Photos
Extrait

La ville revient fardée de ses faux semblants, avec ses conventions inscrites dans les gênes des gens, des vies jouées en pantomimes par quelques seigneurs invisibles, tourne le monde et un liquide incolore, inodore comme de l'eau érode et tait ce qui dépasse trop souvent.

Des mots pour les vivants

... Ce qui suit n'a aucune importance.

Vies bougies

Jours terribles à vivre, foids comme elle la mort

Mirage
Extrait trois

Evanouie comme elle est apparue, avec quelques notes de musique emportée par la pluie, reste juste des cheveux blonds retenus par un crayon et une empreinte bleue sur les bordures des trottoirs titubés.

Vide

je n'ai pas rencontré quelqu'un, je n'ai parlé à personne demain, j'ai oublié comment joué dans ce monde

Le 28 mai

Ne t'invente pas un regard ma Juliet : il serait pareil aux autres, vide d'âme

Extrait

... Trop tôt por le métro ou un bus,pas de téléphone, pas un taxi en vue, les trottoirs de l'avenue direction la ville, j'avise une fourgonnette trainante...

Expiration

... Sans Juliet, sans prétexte, sans alibi, sans regard, sans délit, sans torture, sans mort, cent vies, sans défaut apparents, cent erreurs, sans écrire, sang, sans nausées, cent toi, sans savoir, sans numéro, sans visage, sans regard, sans nom, sang, sans Juliet, sang...

Le 19 mai

Les poètes se prostituent parfois dans les geôles aliénantes de verres vidés de force, les délires chimiques, ou les volutes de fumée aspirée avec des chimères qui illuminent le ciel au-dessus de nuages trop noirs

Extrait

"Appelle la, Joshua, lorsque apaisé, tu dormiras enfin, elle t'entendra et viendra te donner un sourire et un ultime rêve..."

Vies dissonantes

ce qui précède n'a aucune importance

Mort, je souffre encore.

Publié le 27/10/2012 à 22:15 par giovannipace Tags : sourire vie moi monde femme musique jeux nuit mort bleu
Mort, je souffre encore.

 

 

 

Elle pousse la porte de l’appartement de Joshua…

 

Le 26 octobre (365)

 

… Ce qui suit n’a aucune importance.

Lorsque j’écris, j’ai l’impression de te lire, d’entendre toujours ta voix séparer nos vies, mort, je souffre encore et je n’oublie rien, mort je souffre encore tant j’ai froid.

Dans l’appartement.

Ce sont les derniers mots laissés au bord de sa vie, la légèreté cendrée d’un être humain éparpillé sur quelques centimètres carré d’une pelouse gelée par l’hiver, j’ai froid sans toi. alors qu’à la fin d’une nuit triste et quelque peu noyée, Joshua me confia la clef de sa prison, comme il détestait l’évoquer, l’endroit où il survécut sa peine, j’ignorais les univers qu’il avait ramassés en si peu de place, je ne voyais pas à travers l’intensité de son regard qui il était réellement, il m’avait dit tout de lui pourtant, je ne l’ai pas écouté, je comprends maintenant les pièces absents d’objets devenus au fil du temps inutiles pour lui, les murs blancs écrits à l’encre rouge par la douleur mais l’air embrasé de rêves, la musique des couleurs de la vie en crescendo, la couleur changeante de ses yeux en ponctuation, son sourire inscrit à jamais dans le miroir, je comprends et je vois les quadrangles imaginaires dans lesquels il tentait d’encadrer la folie du monde et la sienne, mort il souffre encore, j’ai froid sans toi Joshua, je revis exactement ses gestes, j’entre en lui, mes doigts espèrent  le violon confondu par le parquet de la chambre maintenant morte, je le tiens entre mes mains, sans le vouloir, l’archet entre forcément dans les cordes, j’entends les bruits de la rue hésiter à passer le verre froid des fenêtres de la chambre, j’entends le bruit de l’eau, je l’entends respirer, endormi nu dans le silence, j’entends la nuit le vivre encore dans cette salle de concert où il m’a alpagué sans le désirer vraiment, j’entends son rire fissurer le silence, je l’entends défier en duel la mort, j’entends les cris des jeux d’enfants dans les jardins, je le sens si près de moi, je regarde le pont bleu suspendu au-dessus du canal, caché ses derniers jours par les feuilles des arbres, je vois ses fantômes tituber les allées du parc, parmi les fous et les clochards, je vois la terre caricaturée en manège tourner dans le parc, je respire son parfum, l’odeur de sa peau contre la mienne, il ne m’a jamais aimée, il ne le pouvait plus, il n’avait pas de place dans ce monde trop étroit, il ne m’a jamais aimée, je le sais maintenant, mort il pleure encore, je lis les lignes de souffrances dans ses cahiers, j’entends sa voix couler de l’encre, j’ai l’impression de le contraindre un peu plus, ses mots transfusés dans mes veines, les pulsations de mon cœur s’accélère, je suis restée jusqu’à la dernière phrase, les écrans sur les murs à jamais muets, quelques lignes :

je parasite les pisteurs greffés sous ma peau, je désapprends à parler, j’apprends à oublier avant de mourir, je marche, invisible, les bordures des trottoirs déserts de mes nuits, les rares voitures tracent l’obscurité, quelques personnes sous des parapluies à la porte d’un café fument et rient bruyamment, sous le regard lassé d’une vieille femme à sa fenêtre, j’ai froid sans toi Juliet, peu t’importe, je le sais, je t’aime et tu ne peux m’empêcher de le penser et de l’écrire, la cloche de l’église sonne deux heures, je traverse le pont du canal, un taxi arrêté sur l’ancienne place m’embarque vers le centre-ville, je pense à toi Juliet, mort je souffre encore.

Je referme le cahier, la confusion tache les pages, fatiguée, je m’endors dans un de ses rêves, j’ai froid sans toi Joshua.

Je lis et relis les lettres que tu voulais imaginaires, elles trouvent enfin un destinataire.

Ce qui précède importe peu…