Vies minutes...
... Retour à la case départ, sept heures, rues froides, j'hésite les marches du métro, je passe, j'apercois Julian et Gavriel en grande discussion, ils n'attendent rien et personne ne les retient, ils ne semblent pas sortis de leur nuit paumée, une de plus, quelques heures de moins à vivre pour le mieux...
Date de création : 04.10.2011
Dernière mise à jour :
27.08.2024
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Tic, tac faisait l'homme, à la chemise rouge, allongé sous un ciel d'étoiles alors que la pluie tombe, la nuit dans le fond d'un parc, trop à la marge pour être compris.
Tic, tac, les aiguilles lentes de sa nuit.
Il ne pleut que la nuit et toujours des gouttes de toutes les couleurs parfois dansées par le vent, les étoiles sont muettes depuis longtemps, seuls des rayons bleus transpercent une uniforme couche de nuage noirs.
... Eau suspendue, les immeubles ondoient dans cet air immobile, incertain, trouble, ils inventent une...
... Ce qui suit importe peu. Vies stériles. Quelle heure est-il, j'ai perdu le temps...
Je ne vois plus le jour, il ne se souvient pas de moi et passe maintenant trop vite pour que je puisse attraper un peu de sa lumière et aller les trottoirs dans un sens commun.
La nuit est complète maintenant bien installée dans les moindres recoins avec ses bruits si particuliers, son rythme différent et ses fantômes qui hantent les ruelles abandonnées et obscures de la ville, la cime des arbres du parc crèvent les nuages descendus trop bas et libère une pluie...
La ville revient fardée de ses faux semblants, avec ses conventions inscrites dans les gênes des gens, des vies jouées en pantomimes par quelques seigneurs invisibles, tourne le monde et un liquide incolore, inodore comme de l'eau érode et tait ce qui dépasse trop souvent.
... Ce qui suit n'a aucune importance.
Vies bougies
Jours terribles à vivre, foids comme elle la mort
Evanouie comme elle est apparue, avec quelques notes de musique emportée par la pluie, reste juste des cheveux blonds retenus par un crayon et une empreinte bleue sur les bordures des trottoirs titubés.
je n'ai pas rencontré quelqu'un, je n'ai parlé à personne demain, j'ai oublié comment joué dans ce monde
Ne t'invente pas un regard ma Juliet : il serait pareil aux autres, vide d'âme
... Trop tôt por le métro ou un bus,pas de téléphone, pas un taxi en vue, les trottoirs de l'avenue direction la ville, j'avise une fourgonnette trainante...
... Sans Juliet, sans prétexte, sans alibi, sans regard, sans délit, sans torture, sans mort, cent vies, sans défaut apparents, cent erreurs, sans écrire, sang, sans nausées, cent toi, sans savoir, sans numéro, sans visage, sans regard, sans nom, sang, sans Juliet, sang...
Les poètes se prostituent parfois dans les geôles aliénantes de verres vidés de force, les délires chimiques, ou les volutes de fumée aspirée avec des chimères qui illuminent le ciel au-dessus de nuages trop noirs
"Appelle la, Joshua, lorsque apaisé, tu dormiras enfin, elle t'entendra et viendra te donner un sourire et un ultime rêve..."
ce qui précède n'a aucune importance
Merci à toi d'être là
...Quand la ville murmure...
…Ce qui suit n’a aucune importance.
Vies garces.
(une voix masculine torturée murmurée) …Je souffre ce que je vis…
Ville basse autour de la nuit, temps lent sans air, des rues vides dans cette fin de semaine qui s’étire.
Je trace une diagonale à travers l’esplanade épurée cernée par la ronde ralentie de bâtiments anciens, indemnes, restaurés à l’identique foulés par des buildings de verre à peine nés, restent des grues en cours de démontage ; pas de vie à cette heure, derrière quelques fenêtres de la lumière oubliée tache de-ci, de- là des façades, Je pense et passe, je pense, je vis.
(voix féminines répétitives, angoissantes)…Je fais, je fais, fais…
il reste dans l’air, suspendues, des notes de musique du concert inaugural en l'honneur de cet endroit, elles entrent dans ma tête et avec les miennes composent une mélodie inédite, des parfums s’accrochent aux vêtements pour voyager et survivre, le ciel noir dépose un dôme pesant sur la ville ; des restes de sirènes et de sourds bruits comme des murmures, des soupirs et des signes de vies passagères coulent des étroites rues et passages qui meurent sur ce parvis de la finance et du commerce, baptisée Place Verte ! J'hésite un bar survivant de mon passé, je passe, je passe. Cette vie m'emmerde
(voix masculines claires)...Je pense…
La ruelle entre une banque et une compagnie d’assurances éructe un homme tout en verticalité, oublié par le temps et crache un autre à tête courant d’air, rond, il vit, dort et baise dans un frigo bien alimenté tant il est gros, petit écrasé par son incroyable poids, il marche vouté tiré vers l’avant par un ventre énorme, sa panse sanglée dans un impeccable costume bleu rayé malade patiente, quelques victuailles supplémentaires et il explose et se répand liquide sur le sol, l’homme roule vers les accès, tous pareils, aux parkings souterrains, il s’arrête semble hésiter en choisi un à son avis assez large, pour lui permettre d'entrer et lent s’enfonce dans le sol.
j'interpelle le Quai Rimbaud qui exhale une eau puante, lente, il me me dirige vers une intersection de rues condamnées par des travaux, rien compris, demi-tour, le Quai dix dernier lieu à la mode change de message sur son fronton et suggère de passer à autre chose ! Tour de passe-casse l'élan se révèle utile, la gare morte dévie mes pas me sort de cette vie divaguée.
(voix d'enfants décalées)…Je vois, j'espère, je vis dans la terreur,je chante, danse espère..
Désordre des mots. Je crie par peur de ne plus comprendre et accepter le vacarme de ce monde contenu, contenant insipide, incolore, je danse pour ne plus entendre ces voix détonantes, certes tout existe pour divaguer l’ennui, pour transfigurer, tout est combiner à propos pour altérer les sens, imprimer des vies, divaguer la folie peut-être est-ce une raison de vivre, déjà dit mais je ne suis pas de ce monde obèse, sans valeur délaissé dans ce labyrinthe comptable, je m’en fous, à bon entendeur je vous emmerde et crevez, je ne suis pas sans ignoré la portée nulle de mes propos, je m'en fous, j’ai tenté de m’intégrer, en vain, quelle morosité. Et surtout pourquoi ? Je ne suis pas de ce monde et cette vie m'emmerde. Je vis altéré.Cette vie m'emmerde
( des voix masculines urgentes)…j’éprouve…
J’orbite autour de ma voiture, à quoi bon elle est garée depuis-je sais plus-plusieurs jours, pas d’essence elle restera là une nuit de supplémentaire, je peux encore marcher, après tout, quelques deux cent mètres parcourus et les quatre kilomètres restant se révèlent un peu idiots, j’abandonne.
(voix féminines répétitives)…ce qui me rend heureuse , ce qui me rend forte, ce qui me rassure, j'existe
J’hâsarde mon téléphone, opérationnel, deux sonneries un taxi quelque part embusqué s’annonce libre, je prends
(chorus)…mes peurs…
Il m’est impossible de décrire le chauffeur tant il est… je ne peux pas, pénible il est certain, il parle trop, de tout et son contraire lorsqu’il entame une pseudo théorie sur la politique d’immigration et de la pénibilité du travail sans omettre la surpopulation des prisons ces fainéants de chômeurs et de la place de la femme dans notre société trop permissive, j’en passe, rien compris, mais il s’avère précis et précieux à l’évocation du passé, il possède une mémoire visuelle phénoménale, il décrit de manière chirurgicale les endroits traversés, les évènements, les vies finies, les cafés en nombres éclairant la nuit dans l’attente des ouvriers travaillant « à pauses » comme il dit, il me parle de l’état d’esprit d’alors, du mot insécurité à peine vécu, lorsque qu'il entame, passionné, l'éloge d'un sport, de ses valeurs, d'intensité, je l’interromps arrivé à une centaine de mètre de mon immeuble, je descends, besoin d’air avant de m’enfermer.
(une voix masculine soupirante)…Mes rêves…
L’appartement, deux heures mortes d’un autre jour, j’ai froid, rien pris depuis trois jours, me manquent juste les gestes, rien pris c’est libérateur quelque part, les mots s’alignent avec facilité, avec une régularité quasi automatique , underdream… Je souffre ce que vis, je vois, je pense, je fais, j’éprouve ce qui me rend heureux, mes peurs, mes rêves ; la résilience et cette indéfectible confiance envers autrui m’ont permis de rencontrer les extrêmes : des gens différents comme ailleurs, qui respirent la vie pour être heureux, d’autres sans chemins entre folie et désespoir contenu, débordant d‘idées novatrices et positives, j’ai vu la détresse, l’abandon, des corps vidés par ce qui les entouraient , mais baste, je deviens pathétique ou la pire manière de conjuguer l'absence.
Je peux dire : je me sens plein de rage face à ce renoncement ambiant, quel gâchis nom de dieu. Peu importe, je le promets, si je grandis peut-être intégrerais-je cette réalité, je promets.
Fuck plus de cigarette
Et ?
...voix enfantines, cris stridents : Je vois, je vis, je vivais, je rêve, je vois, je vis, j'ai peur, j'ai peur.
Rien d'ouvert dans ce temps perdu, lâcher prise. Cette vie m'emmerde.
Ce qui précède importe peu…