Vies minutes...
... Retour à la case départ, sept heures, rues froides, j'hésite les marches du métro, je passe, j'apercois Julian et Gavriel en grande discussion, ils n'attendent rien et personne ne les retient, ils ne semblent pas sortis de leur nuit paumée, une de plus, quelques heures de moins à vivre pour le mieux...
Date de création : 04.10.2011
Dernière mise à jour :
27.08.2024
500 articles
dors veilleur, le portier de nuit s'est allé
Par Anonyme, le 22.11.2018
rune man rune
Par Anonyme, le 21.11.2018
et l'horloge devint tachycarde
Par Anonyme, le 16.11.2018
joli
Par Anonyme, le 24.10.2017
les mots exalent la souffrance
be lle écriture par ailleurs
Par Anonyme, le 11.05.2017
extrait femme moi musique nuit livre papier livres lecture jeux
Articles les plus lus· Derrière Juliet
· Mots déchirés
· Désanimé
· Au nom de rien
· Sur-vivre
· Le désordre des mots
· Un, deux, trois, zéro.
· Peurs
· Blanc et noir
· Tick-tock, tick...
· Anagrammes
· ᚳᛊ ᚵᛊᛁᚳᚳᛊᚴᚱ
· La couleur des corps.
· Je veux t’être.
· Danse.
>> Toutes les rubriques <<
· Epilogue (139)
· Juliet (135)
· Délires (36)
· Mes nuits (45)
· Le Jour (32)
· Images (19)
· Nos cauchemars (12)
· L'instant zéro (14)
· Quand le sommeil s'attaque à l'encre (7)
· L'éveil (7)
Tic, tac faisait l'homme, à la chemise rouge, allongé sous un ciel d'étoiles alors que la pluie tombe, la nuit dans le fond d'un parc, trop à la marge pour être compris.
Tic, tac, les aiguilles lentes de sa nuit.
Il ne pleut que la nuit et toujours des gouttes de toutes les couleurs parfois dansées par le vent, les étoiles sont muettes depuis longtemps, seuls des rayons bleus transpercent une uniforme couche de nuage noirs.
... Eau suspendue, les immeubles ondoient dans cet air immobile, incertain, trouble, ils inventent une...
... Ce qui suit importe peu. Vies stériles. Quelle heure est-il, j'ai perdu le temps...
Je ne vois plus le jour, il ne se souvient pas de moi et passe maintenant trop vite pour que je puisse attraper un peu de sa lumière et aller les trottoirs dans un sens commun.
La nuit est complète maintenant bien installée dans les moindres recoins avec ses bruits si particuliers, son rythme différent et ses fantômes qui hantent les ruelles abandonnées et obscures de la ville, la cime des arbres du parc crèvent les nuages descendus trop bas et libère une pluie...
La ville revient fardée de ses faux semblants, avec ses conventions inscrites dans les gênes des gens, des vies jouées en pantomimes par quelques seigneurs invisibles, tourne le monde et un liquide incolore, inodore comme de l'eau érode et tait ce qui dépasse trop souvent.
... Ce qui suit n'a aucune importance.
Vies bougies
Jours terribles à vivre, foids comme elle la mort
Evanouie comme elle est apparue, avec quelques notes de musique emportée par la pluie, reste juste des cheveux blonds retenus par un crayon et une empreinte bleue sur les bordures des trottoirs titubés.
je n'ai pas rencontré quelqu'un, je n'ai parlé à personne demain, j'ai oublié comment joué dans ce monde
Ne t'invente pas un regard ma Juliet : il serait pareil aux autres, vide d'âme
... Trop tôt por le métro ou un bus,pas de téléphone, pas un taxi en vue, les trottoirs de l'avenue direction la ville, j'avise une fourgonnette trainante...
... Sans Juliet, sans prétexte, sans alibi, sans regard, sans délit, sans torture, sans mort, cent vies, sans défaut apparents, cent erreurs, sans écrire, sang, sans nausées, cent toi, sans savoir, sans numéro, sans visage, sans regard, sans nom, sang, sans Juliet, sang...
Les poètes se prostituent parfois dans les geôles aliénantes de verres vidés de force, les délires chimiques, ou les volutes de fumée aspirée avec des chimères qui illuminent le ciel au-dessus de nuages trop noirs
"Appelle la, Joshua, lorsque apaisé, tu dormiras enfin, elle t'entendra et viendra te donner un sourire et un ultime rêve..."
ce qui précède n'a aucune importance
… Joshua de retour en cage ne peut éviter une nouvelle crise…
Le 13 février (415).
… Ce qui suit n’a aucune importance.
Je suis resté loin de l’appartement la nuit durant, parfois ébloui par les artifices disponibles, parfois accompagné, seul aussi, en équilibre sur les bordures de plus en plus étroites des larges trottoirs souvent déserts, de la musique dans la tête, un peu ivre, j’oubliais, j’oubliais, j’ai guetté les premières lueurs d’un jour de plus, un jour de trop, il fallait rentrer avant que les rues se mettent à nouveau en mouvement, que le chaos s’organise une fois de plus, que les automates reprennent, vers le néant, leur fuite en avant, j’ai le souvenir du visage d’une femme ; c’est dans une rame vide du premier métro que j’ai réintégré la prison gardée par des fantômes, nausée, je t’aime pour tout ce que tu n’es pas, ne sera jamais Juliet et je souffre d’entendre encore les battements de mon cœur circulé un sang noir dans un corps malade.
Dans la pièce de l’appartement attribuée au séjour est posé en son centre un piano noir à queue, sans siège un instrument désormais muet, taché d’objets, un trousseau de clefs, un parapluie qui n’a pas servi, des partitions chiffonnées, un briquet sur un paquet de cigarettes vide, une paire de lunettes de lecture aux verres rayés, intercalées entre les pages d’un livre, des pièces de monnaie, une agrafeuse, des cartes de visites, un paquet d’enveloppes non ouvertes, un coupe papier et des lettres manuscrites sur des feuilles aux formats différents arrachées de cahiers à spirale, des lettres toutes classées par date, l’écriture d’une femme, une écriture, torturée, déchirée, j’entends les mots mêlés à la magie des notes de musique qui vivent entre les murs, trois étagères supportent le poids de toutes sortes de livres, une armoire inutile s’enfonce dans un des angles de la pièce, sur le canapé en cuir utilisé parfois comme lit, traine quelques vêtements dépliés et froissés, je fixe sans pouvoir m’en détacher les touches du clavier, une vague de souvenirs se matérialisent autour de moi, une intense chaleur et une lumière éclatante envahissent la pièce, j’étouffe, j’entends l’angoissante respiration de l’immeuble, des murmures de plus en plus fort, des phrases incohérentes déchirent l’air, les voix deviennent cris, hurlements, les bruits de la ville ne parviennent pas à couvrir l’ensemble, je secoue la tête pour éviter la paralysie du corps, mes mains tremblent, impossible de marcher tout se met à tourner de plus en plus vite, de plus en vite, nausée, soudain le silence, un voile gris devant les yeux, le cœur bat trop vite s’emballe, je sens les pulsations battre les tempes, j’insiste des inspirations et expirations plus profondes en vain, nausée, j’ai peur, peur, je tombe, la respiration se saccade encore, j’étouffe, le silence et ensuite une impression de flottement, de légèreté, je tombe.
La fin d’un rêve aux décors changeants et troubles me sort de cette nouvelle crise, j’ai froid, allongé recroquevillé, tordu sur le parquet, des aiguilles dans la tête, des images s’évanouissent, d’autres apparaissent, des milliers d’aiguilles dans la tête, je peine à ouvrir les yeux, je vois la nuit s’infiltrer partout, les lumières de la ville éclatées par les gouttes de la pluie revenue, je vois des gens sans visage se presser sur les trottoirs, d’autres descendre sous terre pour attraper un métro, le parking de l’hôtel de ville est totalement vide de voitures, le café de nuit déjà allumé de couleurs accueille les premiers clients, dix-huit heures et trente-cinq minutes à l’horloge de l’église, la crise maintenant passée, je descends par l’ascenseur, besoin de l’air de rue.
Ce qui précède importe peu…